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  • Votre région • Le cofinancement n'est pas mort

    Ferney-Voltaire - Pays de Gex, le 29 juin 2016

    On le considérait comme hasardeux, depuis le non du peuple genevois du 18 mai 2014 lors de la fameuse votation sur les P+R. Proposer le cofinancement d'une infrastructure de la région située sur sol français était, en effet, vu d'emblée comme une aventure à risques.

    Seul l'avenir  nous dira si la région transfrontalière du Grand Genève est aujourd'hui arrivée à un tournant en la matière. Toujours est-il que le Conseil d'Etat (Gouvernement genevois) vient de proposer un projet de loi qui alloue un financement annuel de 260'000 francs suisses, pendant trois ans (de 2017 à 2020), au GLCT* pour l'exploitation du téléphérique du Salève**, dont le siège social se trouve à la Mairie d'Etrembières (Haute-Savoie).

    Composée de représentants d'Annemasse Agglo et de la commune de Monnetier-Mornex, la partie française apporte une somme équivalente au soutien de cette infrastructure, sachant que le téléphérique du Salève est géré paritairement par la République et canton de Genève (7 sièges dans l'organe gestionnaire) et les partenaires locaux haut-savoyards (7 sièges également).

    Peter LOOSLI

    *Un GLCT ou Groupement local de coopération transfrontalière est un statut juridique créé au sein du Conseil de l'Europe, la doyenne des organisations européennes appuyée sur la primauté du droit, dont la France et la Suisse sont membres à part entière. Pour en savoir plus:

    http://www.ge.ch/legislation/rsg/f/s/rsg_A1_11.html

    ** https://www.telepherique-du-saleve.com/

    Voir également, dans ce cybercarnet, sur le même sujet, ma contribution publiée le 14 avril 2013:

    http://peterlooslico-constructeurdugrandgeneve.blogspirit.com/archive/2013/04/14/saleve-montagne-des-genevois.html

  • Annecy fusionne avec les villes voisines

    Ferney-Voltaire - Pays de Gex, le 21 juin 2016

    Le coeur du bassin annécien vient de décider la plus grosse fusion de communes jamais réalisée en France. Effective à partir du 1er janvier 2017, la collectivité urbaine ainsi créée - prototype de «commune nouvelle» façonnée aux dernières normes - forme une ville de plus de 120'000 habitants, devant l'agglomération de Cherbourg regroupée début 2016 (comptant désormais 82'000 habitants). La ville lucustre et préfecture de la Haute-Savoie se retrouve ainsi soudain au 29e rang à l'échelle nationale, sachant qu'Annecy se classait jusqu'à présent à la 120e place.

    Motivée par un projet de territoire ambitieux, cette décision stratégique a été prise hier soir lundi 20 juin, quasi simultanément par les Conseils municipaux d'Annecy (54'000 habitants jusqu'à présent) et de plusieurs communes avoisinantes: Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod.

    Ce regroupement de communes, toujours au nombre de plus de 36'000 au niveau de la France dans son ensemble, permet de conserver un bon niveau de services publics sans augmenter les impôts, appelés à être harmonisés sur une période de 12 ans. Limitant la baisse des dotations attribuées par Paris (l'Etat central), il vise à la mutualisation  des services informatiques, des ressources humaines et d'autres fonctions-clés et se focalise, par ailleurs, sur un programme d'investissements à hauteur de 50 à 60 millions d'euros par an.

    L'union s'opère entre municipalités de tendances politiques fort différentes et devrait permettre à la région urbaine d'Annecy de peser davantage, autant au sein de la nouvelle Région Auvergne Rhône-Alpes que face aux entités du Grand Genève, dont le bassin annécien ne fait pas formellement partie. Jean-Luc RIGAUT, maire centriste d'Annecy, est d'ores et déjà pressenti pour prendre la tête de la grande ville alpine dont le nom reste encore à choisir.

    Peter LOOSLI

  • Grand Genève • Mauro POGGIA à Ferney-Voltaire

    Ferney-Voltaire - Pays de Gex, le 15 juin 2016

    «Emploi et santé dans le Grand Genève: chance ou danger?» Telle était la problématique brûlante traitée par Mauro POGGIA, lundi soir 13 juin 2016, à l'Hôtel Novotel Genève Aéroport à Ferney-Voltaire. Invité du dernier dîner-débat public du «Cercle Condorcet du Pays de Gex et de Genève» avant la pause estivale, le Conseiller d'Etat (MCG) du Canton de Genève chargé précisément des politiques de l'emploi et de la santé a, en l'occurrence, abordé les questions qui fâchent sans tourner autour du pot, avec une étonnante et détonnante franchise, devant une soixantaine de convives.

    Les constats factuels dressés par l'invité de marque, venu d'outre-frontière en scooter, montrent que l'agglomération transfrontalière du Grand Genève se développe spontanément et s'impose de manière toujours plus prégnante. Genève importe tous les matins grosso modo 1 actif sur 4 tandis qu'elle exporte sa crise du logement endémique vers son arrière-pays, la périphérie: cinq fois plus grande que la superficie cantonale.

    Au fond, ce phénomène n'a rien d'exceptionnel. La cité de Calvin est insérée dans un bassin de vie qui ne s'arrête pas à la frontière. C'est la métropolisation, à l'oeuvre partout dans le monde. Sauf que dans notre région urbaine ces évolutions sont sujettes à des effets-frontières aux facettes multiples, pas toujours prévisibles. La forte proportion de pendulaires - 40% des 10'000 collaborateurs des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont frontaliers - reflète cet état de choses. Mauro POGGIA a indiqué que le Canton de Genève entendait augmenter sensiblement son offre de formation dans les métiers de la santé.

    L'émergence du fait métropolitain, combinée avec la politique de la préférence cantonale en matière d'emploi, induit un résultat pervers et massif en France: les faux résidents secondaires, à savoir environ 20 à 25'000 personnes disposant d'une domiciliation à Genève mais vivant en réalité à l'année dans une résidence qui n'est secondaire que sur le papier, constellation assurément malsaine à la longue. Interrogé sur ce point sensible, Mauro POGGIA est d'avis que le bassin genevois est ici confronté à un problème essentiellement franco-français. Peut-on lui donner entièrement tort?

    Peter LOOSLI, membre du bureau du Cercle Condorcet - www.condorcet-voltaire.fr