Ferney-Voltaire - Pays de Gex, le 21 juin 2016
Le coeur du bassin annécien vient de décider la plus grosse fusion de communes jamais réalisée en France. Effective à partir du 1er janvier 2017, la collectivité urbaine ainsi créée - prototype de «commune nouvelle» façonnée aux dernières normes - forme une ville de plus de 120'000 habitants, devant l'agglomération de Cherbourg regroupée début 2016 (comptant désormais 82'000 habitants). La ville lucustre et préfecture de la Haute-Savoie se retrouve ainsi soudain au 29e rang à l'échelle nationale, sachant qu'Annecy se classait jusqu'à présent à la 120e place.
Motivée par un projet de territoire ambitieux, cette décision stratégique a été prise hier soir lundi 20 juin, quasi simultanément par les Conseils municipaux d'Annecy (54'000 habitants jusqu'à présent) et de plusieurs communes avoisinantes: Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod.
Ce regroupement de communes, toujours au nombre de plus de 36'000 au niveau de la France dans son ensemble, permet de conserver un bon niveau de services publics sans augmenter les impôts, appelés à être harmonisés sur une période de 12 ans. Limitant la baisse des dotations attribuées par Paris (l'Etat central), il vise à la mutualisation des services informatiques, des ressources humaines et d'autres fonctions-clés et se focalise, par ailleurs, sur un programme d'investissements à hauteur de 50 à 60 millions d'euros par an.
L'union s'opère entre municipalités de tendances politiques fort différentes et devrait permettre à la région urbaine d'Annecy de peser davantage, autant au sein de la nouvelle Région Auvergne Rhône-Alpes que face aux entités du Grand Genève, dont le bassin annécien ne fait pas formellement partie. Jean-Luc RIGAUT, maire centriste d'Annecy, est d'ores et déjà pressenti pour prendre la tête de la grande ville alpine dont le nom reste encore à choisir.
Peter LOOSLI