Ferney-Voltaire - Pays de Gex, le 16 janvier 2017
La région urbaine de Genève est toujours davantage confrontée à de graves problèmes causés par des vacances de postes et flux de personnels (recrutements et départs) incessants dans le secteur de la santé, dans un contexte où le vieillissement des populations ne cesse d'augmenter les besoins en la matière.
L'amélioration de la coopération sanitaire transfrontalière est plus que jamais incontournable, vu ce turn-over (rotation de l'emploi) devenu quasi-ingérable, observable spécialement en «France voisine».
L'Etat de Genève et l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes - bras armé local de l'Etat français - focalisent les leviers d'action sur les établissements publics (HUG à Genève, CHANGE à Annecy/Saint-Julien-en-Genevois, CHAL à mi-chemin entre Annemasse et Bonneville, HDL à Thonon-les-Bains, etc.), vu que 80% des personnels de santé du territoire travaillent dans ces hôpitaux ou structures publics et que les infirmiers et aides-soignants y représentent 94% des effectifs côté français respectivement 72% côté genevois.
Parmi les mesures prises à présent par les établissements de santé français pour augmenter leur attractivité et fidéliser les personnes en formation et jeunes diplômés, il faut citer en premier lieu l'attribution d'allocations d'études de 800 € par mois, pendant deux ans (au maximum), conditionnée à l'exercice du métier dans la partie française du Grand Genève pendant une durée (minimale) déterminée.
De leur côté, les HUG ont visé à doubler leur capacité de formation, en l'espace de trois ans, passant à ce stade de 80 places à 150 places, alors que l'application de la préférence cantonale continue à provoquer des tensions extrêmes sur le marché de l'emploi.
La mise en oeuvre des mesures correspondantes peut s'appuyer sur les données chiffrées recueillies et analysées en permanence par l'Observatoire franco-genevois des personnels de santé, mis sur les rails à Annecy en décembre 2015.
Peter LOOSLI