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  • Le Salève - montagne des Genevois ?

    Ferney-Voltaire (Ain) - Dimanche 14 avril 2013

     

    Le Salève - montagne des Genevois

    ou montagne de tous ?

    Massif préalpin dominant le Pays de Genève (situé entièrement en Haute-Savoie), le Salève est accessible par un téléphérique depuis le début des années 30. A l’instar d’une île préservée au milieu d’un territoire franco-suisse toujours davantage urbanisé, le mont Salève a des atouts inestimables à faire valoir:

    • un cadre naturel exceptionnel déjà bien protégé (et en passe de se doter du statut de «grand site»),

    • une position de belvédère circulaire hors pair permettant d’embrasser l’Arc lémanique, le Jura et les Alpes et

    • des activités de plein air sans émission de gaz à effet de serre.

     

    Ces atouts se trouvent désormais au cœur d’un dispositif astucieux et porteur, fondé sur deux facteurs-clés:

    • un moyen de transport en commun alternatif à la voiture particulière;

    • un partenariat par-delà les barrières interétatiques.

     

    Une gouvernance transfrontalière exemplaire

     L’arête sommitale reçoit aujourd’hui la visite de 1,2 million d’excursionnistes par an. Alors que l’on enregistrait en 2007 quelque 72'000 passages au téléphérique, ce chiffre a dépassé l’an dernier la barre des 200'000. Visant un tourisme raisonné conçu pour la population locale autant que pour un public de visiteurs en provenance des quatre coins de la planète (Brésil, Inde, etc.), la coopération avec Genève s’opère depuis 2006 de manière prospective par le truchement d’un GLCT* «pour l’exploitation du téléphérique du Salève» (http://www.ge.ch/legislation/accords/doc/3033.pdf).

     En son sein, le Salève est d’emblée considéré comme faisant partie du patrimoine transfrontalier de notre région. Tandis que le GLCT du Grand Genève (en charge depuis peu de la mise en oeuvre du projet d'agglomération 2) a son siège dans la ville-centre en raison des subsides potentiels susceptibles d’être alloués par les autorités de la Confédération, cet organisme gestionnaire à vocation unique a son siège social en France (à la mairie d'Etrembières). Son organe suprême (appelé Assembée) est composé paritairement** de représentants des deux territoires (suisse et français). Son président est Maurice Giacomini, maire d’Etrembières et président de l’Office du tourisme d’Annemasse; son vice-président est Robert Cramer, conseiller aux Etats (membre genevois de la Chambre haute au niveau national). 

    Plus que jamais, Genevois et Français travaillent main dans la main dans ce GLCT qui a le vent en poupe et semble promis à un bel avenir.

    Peter LOOSLI

    * Le GLCT ou groupement local de coopération transfrontalière est l’un des instruments juridiques mis en place par l’Accord de Karlsruhe (http://www.ge.ch/legislation/rsg/f/s/rsg_A1_11.html). Ce statut est doté de la capacité juridique et de l’autonomie budgétaire. Sa mise en oeuvre s’appuie sur la Convention-cadre idoine du Conseil de l’Europe – doyenne des organisations européennes se fondant sur la primauté du droit, installée à Strasbourg (la Suisse en fait partie depuis 1963). Signée à Madrid en mai 1980 et entrée en vigueur en décembre 1981, cette convention est l’acte-clef propice à légitimer la coopération transfrontalière des collectivités et autorités territoriales sur tout le Vieux Continent.

    ** République et canton de Genève: 7 sièges – Genevois haut-savoyard: 7 sièges (Annemasse Agglo: 6 sièges – commune de Monnetier-Mornex: 1 siège)