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Forages aux portes de Genève ?

Ferney-Voltaire (Ain) – Dimanche 17 mars 2013

 

Forages aux portes de Genève ?

 

La mobilisation a été générale: le samedi 16 mars, dans les rues de Nantua (Haut-Bugey), sous-préfecture de l’Ain, les collectifs favorables à la transition énergétique ont su mobiliser un nombre impressionnant de citoyens. Quelque 2'000 personnes – venues du Jura, des pays de l’Ain et de Savoie, du canton de Vaud et de Genève – ont participé à ce rassemblement. Précédée en particulier d’une intervention publique remarquée d’Anne MAHRER, députée au Grand Conseil genevois, la manifestion s’est déroulée dans une ambiance bon enfant et sans incidents.

Sans du tout tomber dans le piège du syndrome NIMBY*, l’enjeu principal du moment a pu être exposé de vive voix à Madame Elodie SCHES, sous-préfète de Nantua, par une délégation composée de membres des collectifs et d’élus reçue dans les salons de la sous-préfecture, à savoir: l’opposition au renouvellement du permis de prospection dit des Moussières.

Délivré en 2008 pour cinq ans par le ministère français en charge des mines, le permis des Moussières – en principe renouvelable deux fois – a un périmètre s’étendant principalement sur le département de l’Ain ainsi que sur les deux Savoie et le département du Jura. Basé à Londres, le titulaire du permis est la compagnie Celtique Energie Petroleum Ltd, elle-même filiale de la nébuleuse Celtique Energie Holdings Ltd dont l’actionnariat a été enregisté entre autres dans les îles Caïman (territoire d’outre-mer du Royaume-Uni, situé dans les Caraïbes).

Alors que les préoccupations liées aux forages d’hydrocarbures – axées sur la pollution de l’eau et de l’air ainsi que sur les risques sismiques – sont anciennes et constantes, on a vu affluer pour l’occasion des personnalités politiques de tous bords: le sénateur et président PS du Conseil général de l’Ain, la sénatrice UDI de l’Ain et le député UMP du Haut-Bugey, pour n’en citer que quelques-uns bien en vue sur une bonne soixantaine d’acteurs de tout rang. Quoi qu’il en soit, les risques liés à la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures de roche-mère continuent à susciter une défiance de l’opinion publique vis-à-vis de ces ressources fossiles non renouvelables.

Peter LOOSLI

*Syndrome NIMBY («Not In My BackYard», ce qui signifie «pas dans mon arrière-cour»): attitude d’opposition d’une population locale vis-à-vis d’un projet lorsque celui-ci est susceptible de comporter des nuisances réelles ou supposées pour son environnement immédiat

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