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  • Canton de Genève • Soutien inattendu puissant à la marche urbaine et au vélo urbain

    Ferney-Voltaire, le 8 mars 2017

    A la veille de l'ouverture au grand public du 87e Salon de l'auto de Genève - renommé "Geneva International Motor Show (9-19 March 2017)" -, la démarche détonne avec un effet de surprise garanti en sus, en raison de la «priorité conférée jusqu'ici par le canton de Genève aux transports individuels motorisés».

    Lancée par une instance cantonale singulière toujours jeune (créée en 2005) et dotée d'un poids grandissant dans la vie publique, cette démarche inattendue et inédite constitue, fort judicieusement, tout sauf une énième contribution à la légendaire guerre des transports.

    Il se trouve que la Cour des comptes du canton de Genève s'est autosaisie pour effectuer une évaluation de la politique publique de mobilité douce; et elle vient de publier ses constats en la matière dans un rapport concis (cliquer sur le lien indiqué en annexe), débouchant sur quatre recommandations-clés (voir pages 66-70) «pour améliorer le réseau piéton et cyclable».

    Les recommandations émises par la Cour s'adressent au Département cantonal genevois de l'environnement, des transports et de l'agriculture (DETA), dirigé par le Conseiller d'Etat Luc BARTHASSAT. Assorties de mesures détaillées, toutes les recommandations ont été formellement acceptées par le DETA qui se chargera de leur mise en oeuvre:

    1. Développer un outil de suivi des projets de mobilité douce et de leur priorisation

    La Cour des comptes estime qu'il faut «objectiver les décisions» à travers l'élaboration de critères de décision, assurer la cohérence du réseau afin de permettre une continuité dans la manière de procéder et faciliter, de la sorte, l'application de la loi cantonale sur la mobilité douce (LMD) du 15 mai 2011 et celle pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE) du 5 juin 2016, qui prévoit une priorisation des modes doux et des transports publics au centre ville.

    2. Définir les objectifs du suivi de la mobilité douce et, le cas échéant, revoir les modalités du suivi en fonction des objectifs de base

    Aux yeux de la Cour, il faut «objectiver les résultats des comptages», utiliser les données comme processus d'apprentissage et comprendre ainsi les besoins des usagers (piétons et cyclistes) en termes d'itinéraires.

    3. Sécuriser les zones d'échanges problématiques

    L'objectif réside dans une meilleure intégration de la mobilité douce dans ces zones d'échanges qui posent actuellement des problèmes, spécialement la place de Bel-Air et la place de Cornavin.

    4. Améliorer la concertation des autorités avec les associations de piétons et de cyclistes lors de l'élaboration des projets

    Dans l'optique de la Cour des comptes, cette quatrième et dernière recommandation doit s'appuyer sur les moyens suivants: déterminer quels projets devraient faire l'objet d'une concertation, choisir le cadre formel de la consultation et s'inspirer de l'expérience acquise lors des projets d'aménagement autour des gares du CEVA ou Léman Express (avec le concours de l'Office de l'urbanisme, rattaché au Département cantonal genevois de l'aménagement, du logement et de l'énergie) à propos de la consultation des associations d'usagers (piétons et cyclistes) de l'espace public.

    Les acteurs mis en exergue ont du pain sur la planche. L'approche délibérément co-constructive du rapport d'évaluation no 114 de la Cour des comptes les aidera utilement à atteindre leurs objectifs dans les meilleurs délais.

    Peter LOOSLI

    ANNEXE • Rapport d'évaluation no 114 de la Cour des comptes de la République et canton de Genève sur la politique de mobilité douce, publié le mardi 7 mars 2017 et librement disponible sur:

    http://www.cdc-ge.ch/fr/Publications/Rapports-d-audit-et-d-evaluation/2017.html